Journée d'étude "L'éducation nouvelle, hors les murs. Quelles pratiques, quels terrains ? Quelles limites, quel intérêt ?" 21 Juin, Livry-Gargan
Valérie Pinton | le 31/05/2023 00:00
Avec la participation de membres du GFEN
En savoir plus
Mouvement de recherche et de formation en éducation
Tous capables ! Tous chercheurs ! Tous créateurs !
![]() | Cinquième rencontre Mots Passants"Lire à Loisir"Espace Villeret - Tours 200 personnes ont répondu présentes à cette journée organisée par l'association "Livre Passerelle" |
La journée est introduite par Alain Fievez, Président de l'Association « Livre Passerelle » qui rappelle les objectifs de l'association : travailler en réseaux autour de la lecture tout en favorisant la relation entre parents et enfants. La journée sera ponctuée de lectures à haute voix par les animatrices de «Livre passerelle »
La parole est ensuite donnée aux représentants de la ville de Tours et différents institutionnels (DRAC, DRJSCS).
Madame Beuzelin, adjointe à la culture et à la communication de la ville de Tours invite les participants à découvrir l'espace Villeret, lieu de rencontres aussi bien pour des conférences que pour la bibliothèque. Elle souligne le dynamisme de « Livre Passerelle", une association qui s'inscrit dans la durée et la remercie au nom de la ville pour son action. Elle rappelle en outre les manifestations prévues en 2015 : le « Festival à hauteur de mots », et le « Printemps des poètes ».
Les représentants de la DRAC et de la DRJSCS mettent en avant ces pratiques d'accès à l'écrit. Il s'agit d'une longue chaîne culturelle sur l'accès aux livres et à l'écrit pour tous. « La poésie a pour but de transformer le monde »
Emeline Guibert animatrice de Livre passerelle présente une étude régionale sur l'usage de la lecture dans le champ de l'animation. Elle rappelle les étapes de l'accès à la lecture dans le temps de loisir, histoire relativement récente. En 2003, « Jeunesse au Plein Air » lance une enquête à ce sujet avant d'organiser un forum des pratiques d'animation. En 2007, des dispositifs d'accompagnement et de formation sont mis en oeuvre. 10 années plus tard, qui sont ces acteurs de terrain ? Des animateurs jeunes et diplômés le plus souvent ayant un accès plus facile au livre. Ils participent volontiers aux temps forts organisés autour du livre et souhaiteraient bénéficier d'une formation sur cette thématique. Dans la médiation du livre et de la lecture, la clé d'un investissement performant est le travail en réseau d'où l'importance du tissu associatif.
Jean-Claude Pompougnac interroge « La lecture entre sphère privée, action sociale et politiques publiques ». Jusqu'au début de 20ème siècle, on lisait trop peu ou trop mal ; on assistait à un contrôle de la lecture, des lectures. On a trop privilégié la lecture régulatrice, une lecture qui isole. Lorsqu'en 1980, on invente le concept d'illettrisme, plusieurs expériences sont menées s'appuyant sur une mise en réseau entre les responsables politiques et les acteurs sociaux que sont les associations, outils internes à la société civile | ![]() lecture à haute voix |
![]() | ![]() |
![]() lecture à haute voix | Véronique Francis, sociologue, interroge : « Où en sommes-nous 25 ans après l'année internationale de l'alphabétisation ? ». L'apprentissage de la lecture est une mission à assurer solidairement, c'est une question de justice sociale. Dans le sillage d'Oldenburg, elle développe la notion de " troisième lieu ", lieu complémentaire de l'école et de la famille comme espace propice aux échanges, "facilitateur social", lieu d'expériences inédites développant le sentiment d'appartenance. Ces espaces de lecture sont-ils "des troisièmes lieux" ? Elle le pense, tout en affirmant que pour entrer dans la littératie (rapport à la lecture et l'écriture), on peut utiliser tous les médias possibles. |
![]() Lecture à haute voix | L'après-midi reprend avec Dominique Rateau, présidente de l'Agence « Quand les livres relient » sur le thème « Lire : figures libres ou imposées ». Nous sommes tous d'anciens bébés, des sans-mots ce qui nous pousse à lire « les signes » lorsque le code nous manque. Et ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas qu'on n'a pas envie de comprendre. La littérature nous permet de rencontrer une part de nous-même que nous ne connaissons pas. S'appuyant sur un « livre d'images », elle démontre que la lecture ne commence pas avec l'apprentissage du code : tout raconte... |
![]() | ![]() |