Hommage à Gaston Mialaret : la recherche et l'action
![]() | Séminaire de l'AFIRSE Hommage à Gaston MialaretLundi 12 décembre 2016, Maison de l'UNESCO, Paris |
Ce rôle de fondateur engagé, il l'a assumé, en particulier comme chercheur, comme directeur de recherche, comme auteur, comme conférencier et comme éditeur, tout au long de sa vie. En développant, en orientant et en encourageant la recherche dans le domaine, tant au plan national qu'au plan international, il a montré et aidé à mieux comprendre ses enjeux, ses moyens et ses possibilités, et, par-là, à faire progresser l'éducation en général. Sa grande activité internationale a été marquée par son implication dans de nombreux pays, du Togo au Canada, par son association à de nombreuses actions de l'UNESCO ainsi que par la direction du Bureau international de l'éducation (BIE) de Genève.
Il fut président du GFEN de 1962 à 1969 à la suite d'Henri Wallon et avant Robert Gloton, et élu président d'honneur du GFEN à l'occasion du congrès 2004. en savoir plus
Pour l'AFIRSE dont Gaston Mialaret fut le fondateur de l'AFIRSE et grande figure des Sciences de l'Education, l'organisation d'une journée d'hommage était une évidence. Le GFEN se devait d'y être présent.
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Lors de la table ronde "L'action et la recherche" Jacques Bernardin est intervenu pour s'associer à cet hommage :
Le GFEN après Gaston Mialaret : la recherche et l'action
La succession d'Henri Wallon
Devenu Président du GFEN à la mort d'Henri Wallon en 1962, Gaston Mialaret le restera jusqu'en 1969. Entre temps, il a créé les Sciences de l'éducation dans l'université française, avec Maurice Debesse et Jean Château (à Paris, Bordeaux et Caen)
Apport historique remarquable, qui donne ses lettres de noblesse à la pédagogie, éclairée désormais —au-delà de la philosophie et de la psychologie— par l'ensemble des sciences sociales, recherches s'adressant à toutes les instances éducatives, formelles ou informelles.
Vaste champ d'investigation, dont la naissance et le développement -en France comme dans le monde- l'accapareront à plein temps à partir de 1967, le contraignant deux ans plus tard à abandonner la Présidence du GFEN, dont il restera néanmoins Président d'honneur.
Robert Gloton : l'expérience du 20è arrondissement
C'est Robert Gloton qui lui succédera en 1969, élève de Wallon alors au Collège de France, enseignant imprégné de cette idée centrale développée par H. Wallon dans son ouvrage capital De l'acte à la pensée, paru en 1942 : « La pensée naît de l'action pour retourner à l'action », à l'origine de la « pédagogie active fonctionnelle » .
A la sortie de la guerre, marqué par la captivité, Robert Gloton deviendra IEN et n'aura de cesse de développer l'éducation nouvelle en pratique, sur la base des apports de la recherche.
-1947 : expérience à Sézanne (Marne), sur l'étude du milieu par enquête-action
-1948 : à Vernon, dans l'Eure, il crée le Groupe coopératif de pédagogie active des Andelys, favorisant les innovations. Il mène, entre autres, des recherches sur la pertinence de la dictée ou des devoirs à la maison, rédigeant un rapport pour le Ministère qui sera à l'origine de la circulaire de 1956 sur la suppression des devoirs...
-1955 : il devient Vice-Président du GFEN avec Aurélien Fabre.
-1959 : nommé sur le département de la Seine, il négocie avec le Ministère pour poursuivre l'exploration d'autres pratiques pédagogiques. Il fonde alors en 1962 ce qu'on appellera le groupe expérimental du XXè arr. de Paris.
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