La reconnaissance de la spécificité de l'école maternelle est
réaffirmée dans la loi de refondation de l'école, notamment avec
l'intégration de la grande section au cycle 1. Après les excès d'une
primarisation soumettant les jeunes élèves à des exigences inadaptées,
propres à les mettre en difficulté de façon précoce, il s'agit de
repositionner les attendus de l'école maternelle sans régresser quant à
son projet éducatif. Son rôle est fondamental pour faire accéder à une
posture d'élève, en particulier pour les enfants qui ne sont pas en
connivence avec les pratiques scolaires, ses modes de faire et de dire.
Si
le formalisme n'a guère de sens et participe à creuser les écarts, la
maternelle est l'âge du faire, mais ne saurait s'y cantonner. D'où la
nécessité de mieux cerner ce qui est source d'apprentissage et facteur
de développement :
Comment prendre en compte les sujets dans la globalité de leur développement ?
Quelle place faire à la représentation, à la mise à distance, à la formalisation ?
Quels usages du langage « donnent à penser » ?
C'est
dans la compréhension de ce qu'est l'activité à l'école et par un
éclaircissement de ses missions que la maternelle, première expérience
de socialisation élargie au-delà du cercle des proches, pourra
continuer à défendre une grande ambition : contribuer à l'émancipation
de tous.
Tels sont les
objectifs de cette journée, qui alternera interventions
(Elisabeth Bautier, Olivier Burger, Jacques Bernardin,
Christine Passerieux) et animations d'ateliers, afin de
prendre en compte la spécificité des jeunes élèves et
promouvoir des apprentissages ambitieux pour tous.
Ces rencontres nationales sont ouvertes à tous, enseignants, parents, éducateurs, formateurs, élus des collectivités locales, militants associatifs...