Extraits du Dialogue n° 148

Dialogue n° 148 - Des pratiques pour transformer l'école

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Rapport à l'apprentissage dans l'Education Nouvelle : actualité et débats
Jacques BERNARDIN   (p. 3
)

Parler du rapport à l'apprentissage amène à interroger simultanément le regard sur l'apprenant qui y est confronté, la conception du savoir en jeu et le paradigme d'apprentissage qui organise leur rencontre et règle l'activité d'appropriation.
Quelle est l'approche du GFEN, mouvement d'éducation nouvelle, sur ces questions ?

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Les boules qui rendent maboules... ou la chute des corps revisitée en classe de seconde
Ludovic ARNAUD, Julien PINEL (p. 8)

Vous avez peut-être le souvenir des vecteurs forces, sortes de flèches que l'on vous demandait de dessiner sur des objets, ainsi que du principe d'inertie que l'on vous faisait apprendre par cœur sans trop comprendre ce qu'il voulait dire : « si les forces exercées sur un objet se compensent, alors son mouvement est rectiligne uniforme ».

Ces notions relèvent de la mécanique, la branche de la physique qui s'intéresse aux mouvements et à leurs causes. Sa version classique (par opposition à ses développements modernes au XXème siècle avec la mécanique quantique et relativiste) date de plus de 300 ans.

Elles sont traditionnellement au programme de physique du lycée mais sont très généralement l'objet d'apprentissages superficiels, fragiles et peu durables, porteurs de peu de sens pour les élèves, y compris pour les élèves de série scientifique. (...)

Dans cet article nous allons tenter de restituer un déroulement de séquence, pour finir avec des commentaires éclairant des enjeux de portée plus générale sur l'enseignement des sciences expérimentales.


Sur les traces de savoirs construits sur les murs de la ville...
Jacqueline BONNARD   (p. 14)

Un projet interdisciplinaire : un parcours architectural conçu pour mettre en évidence les différentes étapes de construction de la ville « de Caesarodunum (la forteresse de César) à Tours préfecture d'Indre et Loire », l'évolution de l'habitat selon le contexte historique et socio-économique,  les matériaux, les outils et les principes techniques utilisés selon les périodes et qui propose aux élèves un cheminement s'appuyant sur une démarche d'investigation où recherche individuelle et collective se croisent.

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Des ateliers d'écriture en regroupement d'adaptation
Stéphanie FOUQUET  (p. 18)

Les ateliers d'écriture décrits ont été menés avec des élèves de CE1, en difficulté de lecture. À cette période de l'année, les élèves avaient accès au code, comprenaient la combinatoire, mais celle-ci n'était pas systématisée. Ils accédaient très difficilement au sens des textes lus avec beaucoup de lenteur. (...) Lorsqu'ils prennent pouvoir sur l'écrit, quelque chose se passe en eux au-delà de ce qui se crée sur la feuille.

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Des élèves de 4ème aident des élèves du primaire sur le temps des devoirs
Michel DUCOM   (p. 23)

Mais nous voulions faire du neuf, l'aventure d'entraide collégiens-lycéens avait duré six ans, elle commençait à faire des petits ailleurs. Nous cherchions autre chose.
C'est du centre social que vint la proposition : faisons un réseau d'entre aide pour les enfants du primaire et par les élèves du collège. Lorsque le collège proposa des élèves de 4ème la situation me parut difficile. L'aide porterait sur les devoirs après la classe. Le collège insistait car les autres niveaux avaient des projets, et le niveau quatrième était plus pauvre.

On allait donc s'y mettre.(...)

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Supprimer les notes au collège pour retrouver le plaisir et l'envie d'apprendre
Christèle THIRIET (p. 26)

« Et si on supprimait les notes? ». Dans ce contexte fort peu favorable, envisager de supprimer les notes semblait de l'ordre de l'utopie, voire de la provocation. Mais, dans mon petit collège rural, nous butions depuis plusieurs années déjà sur un problème récurrent, celui de la motivation des élèves, quand, sans beaucoup d'illusions, je lançais un jour cette petite phrase entre deux portes comme une nouvelle piste de réflexion possible à notre problème. Je ne me doutais pas alors qu'elle allait nous conduire bien loin, non seulement vers un changement de nos évaluations, de nos pratiques, mais aussi de notre rapport aux élèves et de notre culture d'enseignant.

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Rien n'est noté mais tout compte
Isabelle COURTADE   (p.31)

(...) J'ai supprimé les notes dans les classes de sixième et de cinquième où j'enseigne. Bien sûr, cette pratique ne m'a pas attiré que de... bonnes notes ! (...) Ironie du sort, j'ai reçu dans mon casier il y a quelques semaines, un court mail du ministère de l'Education nationale, adressé à la principale, au sujet d'une expériences, « La classe sans notes » (...)

Il y a beaucoup à faire pour inventer d'autres modes d'évaluation, qui soutiendraient les apprentissages de tous les élèves et les aideraient à travailler ensemble et non plus en concurrence.

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Quelle innovation au Lycée de la Nouvelle Chance de Cergy ?
Bastien SUEUR   (p. 34)

Le Lycée de la Nouvelle Chance est né dans des circonstances particulières qui méritent d'être soulignées, tant elles caractérisent sa spécificité dans le paysage des structures de raccrochage scolaire, et suscitent en même temps des interrogations d'ordre plus général sur les conditions dans lesquelles l'institution invite les acteurs de terrain à « faire équipe », à inventer de nouvelles « formes de professionnalité », et finalement à « innover », tout ceci dans le but, évidemment louable, de lutter contre le décrochage scolaire.

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Faire face à l'imprévu
Gérard MEDIONI  (p. 38)

L'auteur  rend compte ici du déroulement et dynamiques de deux stages de formation menés en lycées d'enseignement professionnel. Au fil de la description, il aborde les questions de la commande et analyse des besoins, de la prise en compte des conceptions des apprenants, de l'écart entre les attentes et les propositions, de la gestion de l'imprévu...

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Quand il ne se passe rien...
François BIICHLE, Jean-Jacques VIDAL   (p. 43)

Devenir élève, ou comment interroger une « évidence » à partir de séances filmées en classe de petite section.

Si on devient élève, cela veut dire que l'école en a la responsabilité. Comment se fait-il que ce soit inscrit dans les programmes et oublié trop souvent au cours des activités de l'emploi du temps ? On peut devenir élève quand on travaille ce sujet. Mais peut-on devenir élève en se déplaçant avec sa classe dans l'espace scolaire, tout autant qu'en construisant le concept de nombre ?

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Décrocheur Medhi ? Encore eût-il fallu qu'il fût accroché !
Jean-Marc CHAMPEAUX (p. 46)

Et soudain, Mehdi s'approcha et me dit : « M. Champeaux, vous pouvez me dire pourquoi je suis en SEGPA ? »

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Les normes et leur transmission. Et si réussir ou décrocher étaient les deux faces d'une même logique ?
Patrick RAYMOND, Alain MIOSSEC, Christine JEANSOUS  (p. 49)

(...) le groupe régional de Midi-Pyrénées a senti la nécessité de revenir sur la notion de « réussite » à partir de l'analyse des situations d'apprentissage et des pratiques d'enseignement ; menant par là même, une réflexion collective sur le sens que nous donnons à notre métier et à notre engagement militant au Gfen : quelle réussite visons nous ; pour la construction de quel sujet ; pour quelle société ? (...)

C'est dans les suites de cette réflexion et dans un contexte de rentrée scolaire où, dans les classes, la gestion des comportements arrivait au devant de la scène avec force, que nous avons consacré une journée d'étude sur les concepts de normativité et normalisation développés par E. Martin et S. Bonnéry dans un ouvrage sur les classes relais.

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